Contact : 06 80 59 20 23 / arcoscontact@gmail.com
Instagram : arcosfrederic

Un parcours

Premier temps
Une vingtaine d'années, durant laquelle apparaît de manière furtive ma peinture, mais bien souvent, elle n’est pas aboutie dans sa mise en œuvre.
Un conflit s'ouvre alors entre le sens et la forme, le fond et sa réalisation, comme une impossibilité formelle d'incarner véritablement ma peinture.
Présence soudaine et douloureuse de signes dont l’intelligence m'apparaîtra bien plus tard.
C’est une longue période, faite de beaucoup de ratages, de grattage, de coulures, de craquage, de fissures, de faux sujets, de vide ou d'absence de sens.
Je traverse à ce moment là tous les "états" de la peinture.
J'en fais même des pièces en volume : boules issues de peintures ratées dont j'arrache la peau et la malaxe, comme des cocons ou de gros œufs posés sur des briques.
De temps en temps, je vois l'émergence d'une série fragile et même d'expositions...
De cette traversée, il me reste principalement des châssis vides et disponibles à de nouvelles peintures.

Arrive le second temps
Bonjour Monsieur Courbet, et le peintre se remet en marche.
Après de nouvelles expériences avec d'autres médias comme le son et la vidéo, la mise en place de performances et le travail avec un collectif d'artistes (Ici-Même) sur la question de l'art, de la ville, de l'espace public et la question de la création en collectif, je me retrouve dans l'atelier avec l'idée d'en avoir le cœur net sur mon rapport à la peinture.

Il ne s'agit pas pour moi de réussir ou de rater une peinture mais je décide alors de faire le point sur mon rapport personnel à cette chose étrange, à cette question unique de la surface peinte. J’envisage alors très sérieusement d’arrêter cette histoire. Logiquement, je prends comme figure le peintre, ainsi apparaît Bonjour Monsieur Courbet.

C’est d’abord une introspection picturale, comme une volonté ultime de faire un bilan.
Mais la peinture soudainement s'allège, se redresse et se colore ; et j'entrevois la possible rencontre entre la mise en œuvre et la forme.
Formellement, j’ai pour la première fois de ma vie l'impression d'une cohérence.
Pas d'un aboutissement, simplement d'un juste milieu.

Et le troisième temps
Disparition.
Reconstruction.
J'envisage une démarche plus globale.
Réintégrer et repeindre des propositions éloignées dans le temps et l'espace dans un tout.
D'une certaine manière : je repeins une œuvre disparue.